Ces jours-ci, je fais environs 3 heures de transport par jour.
Bus, RER, tramway, re-bus...pour arriver au théâtre de Surènes.
Quand mes pieds s'installent sur le sol usé mais toujours brillant du théâtre, cette salle immense et vide pour le moment, tous ces sièges rouges alignés qui ressemblent à une multitude de petits guerriers Chinois prêts à déceler le moindre faux pas.
Quand mon corps s'étire et s'étend, gagnant quelques centimètres par-ci par-là.
Quand la musique le nourrit et l'emmène dans une danse exultante et réparatrice.
Quand des perles d'or s'installent sur mes cils, lorsque ma tête entre dans la lumière, mon front, puis mon corps au rythme de ma progression sur scène.
C'est alors que je le ressens, ce corps, c'est alors que je la ressens cette energie, c'est alors que je la ressens cette vie.
Et lorsque je me retrouve face à un grand comme Angelin Preljocaj, je me tais, j'apprend et je grandis.
Issue du ballet de Angelin Preljocaj "Le Parc"